Le président de la Fédération Togolaise de Football Guy Akopvy | Infog : RT+27avril.com

La nouvelle année qui vient de commencer sera décisive pour les aspirants au poste de président du Comité exécutif de la Fédération togolaise de football (FTF) dont le congrès électif aura lieu en février 2020.

A l’aube de 2019, comme il est de coutume un peu partout, les acteurs du football togolais se formulent les meilleurs vœux de santé, de prospérité et de réussite. Certains qui pensent au rendez-vous crucial de l’année prochaine depuis un moment, en dehors des souhaits sincères ou pas, vont chercher à la mettre à profit : se tailler un costume de présidentiable, peaufiner les réseaux et huiler les stratégies d’achat de consciences…

Ligne de mire

Sur le plan footballistique, – à part une éventuelle qualification et la participation des Eperviers à la prochaine phase finale de la CAN qui aura lieu en juin nous y reviendrons un peu plus en profondeur en fin de ce papier, les principaux acteurs du football ont une année entière qui les sépare de la très attendue assemblée générale ordinaire et élective de la Fédération togolaise de football. L’élection à l’instance faîtière nationale revêt toujours un caractère particulier à partir du moment où elle est devenue une occasion de marchandages, de corruption, de chantage, d’alliances contre nature, de manipulations et de promesses de Gascon.

Dans les états-majors des potentiels candidats, aucun nom n’émerge ou n’est déclaré, chacun entretenant le suspense jusqu’au moment opportun. De bonne guerre. Les candidats malheureux du samedi 13 février 2016 à l’hôtel Sarakawa, Germain Wona (16 voix) et Gerson Dobou (6 voix) seront-ils en mesure de se lancer de nouveau dans la course ? Ils ont tout le temps pour mûrir la réflexion, disent certaines sources.

Quant au vainqueur, Guy Kossi Akpovy, il ne fait aucun doute qu’il se prépare à une réélection. La gestion de certains dossiers délicats avec une forte dose partisane montre que ce militaire de métier ambitionne de faire au moins un nouveau mandat de 4 ans. Mais tout ne dépendra pas que de lui ou de son entourage. Tout comme son choix et son élection, son futur destin se trouve entre les mains de la haute hiérarchie de son corps d’origine et du sommet de l’Etat. Ce sont ces deux entités qui ont facilité son élection. Son bilan plaide-t-il en sa faveur pour qu’elles décident à nouveau de le soutenir ?

D’autres aspirants, surtout jeunes, dits loin de ceux qui sont surnommés les « crisologues », se font parler d’eux en coulisse. S’il est trop tôt pour évoquer leur nom, tout porte à croire que la prochaine élection sera très ouverte, à moins que des pressions ne viennent encore doucher certaines ambitions. Au Togo, les dirigeants sportifs appartiennent plus ou moins au cercle présidentiel de sorte qu’ils ne peuvent rien lui refuser, de peur de subir les représailles.

Les treize mois qui séparent dudit congrès, à moins que celui-ci ne soit repoussé au dernier moment pour x ou y raison, seront une période de réunions, de tractations, d’opération de charme, de débauchages, de promesses que l’on sait intenables par la suite. Ils offriront également des scènes de trahisons et de frustrations, de circulations de beaucoup d’espèces sonnantes et trébuchantes. Un bon nombre d’acteurs s’en serviront pour se faire une santé financière.

Impact de Cotonou

Le prochain congrès électif sera conditionné dans une certaine mesure aussi par les conséquences de la sixième et dernière journée des éliminatoires de la CAN 2019 dont le pays organisateur, en remplacement du Cameroun, sera désigné ce 9 janvier à Dakar, au Sénégal, par le Comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF). En mars, les Eperviers se rendront à Cotonou pour tenter de gagner et arracher le ticket qualificatif.

Une éventuelle qualification et une participation à la phase finale auront un impact sur l’assemblée générale ordinaire et élective. Le président sortant se retrouverait conforté et il pourrait surfer sur cette vague positive pour mieux défendre son bilan qui est, pour le moment, très discutable. En revanche, une déconvenue de la sélection nationale en «Terre desVodou » renforcera la position des détracteurs de l’occupant du siège de Kégué et le fragilisera davantage auprès de ses mentors.

L’autre enjeu du déplacement des Eperviers au Bénin est qu’il scellera ou non l’avenir du «Sorcier blanc» en perte de vitesse. Une désillusion en mars prochain serait synonyme de son départ du Togo. Claude Le Roy le sait.

Lui qui, regardait les médias locaux d’en haut, après la lourde défaite face aux Fennecs d’Algérie au stade municipal de Lomé en novembre dernier lors de la cinquième journée des éliminatoires, tombe de son piédestal et confesse : «Si on ne passe pas en mars contre le Bénin, ce sera la fin de mon aventure au Togo ». Quels qu’en soient les scenarii à l’issue de cette rencontre capitalissime pour les deux pays, elle déteindra d’une manière ou d’une autre sur le congrès de l’année prochaine.

Source : L’Alternative