Explosion au port de Beyrouth, Liban | Photo : AFP

Des Togolais se trouveraient au nombre des victimes de l’explosion survenue le 4 août dernier à Beyrouth (Liban) et qui a fait au moins 137 morts et des milliers de blessés et sans abris. Comme pour compatir à leur douleur avant d’en connaître le nombre exact, le gouvernement, en la personne de Robert Dussey, ministre des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et des Togolais de l’extérieur, leur a témoigné de son soutien. « Je souhaite un prompt rétablissement à tous les compatriotes blessés dans l’incendie à Beyrouth. Le gouvernement est à l’œuvre pour vous assister », avait dans la foulée du drame tweeté le ministre et l’auteur de «L’Afrique malade de ses hommes politiques (Picollec) ». Pour être sympathique, ce témoignage de compassion ne saurait effacer les épreuves des dizaines de Togolais qui vivent dans ce pays et qui sont traités en quantité négligeable. Des éternelles souffrances subies par ces Togolais dans le pays du cèdre, Dieu sait si les autorités ont su agir le bâton haut pour se faire entendre des autorités libanaises.

Les Togolaises passent pour travailler comme des femmes de ménage dans un Liban où les conditions de travail sont à vomir et où les maltraitances le disputent aux menaces d’emprisonnement. Certaines y ont laissé leur vie. On ne va tout de même pas donner dans la démagogie en voyant dans ce drame l’occasion inespéré d’accuser les autorités de tous les maux, mais si le Togo était un pays qui offre le vivre et le couvert à ses enfants, qu’iraient chercher ces Togolais dans ce pays avec lequel ils n’ont aucun lien sous bien des rapports ? Ceux qui ne sont pas à Beyrouth ont leur lot de souffrances chaque jour que Dieu fait. Le gouvernement devrait s’attacher à améliorer les conditions de vie des populations pour que celles-ci n’aillent risquer leur vie pour des salaires dérisoires.

Source : Le Correcteur [ lecorrecteur.info ]