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Agbéyomé Kodjo, Février 2020 | Photo : DR

Le président du Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement (MPDD), Agbéyomé Kodjo, Fulbert Sassou Attisso et Marc Mondji ont été récemment convoqués afin de à comparaître par devant le doyen des juges d’instruction Awi Adjoli, le vendredi 10 juillet 2020. Hormis Fulbert Sassou Attisso, les deux autres n’ont pas donné suite à ladite invite. C’aura été la énième d’une série de convocations qui ont l’air de n’en point finir.

Il faut croire que le nouveau mandat de Faure Gnassingbé consistera en la convocation intempestive d’Agbéyomé Kodjo. Le moins que l’on puisse affirmer est qu’il est tout simplement désespérant que le pouvoir se plaise à jouer cette comédie, alors qu’il y a plus urgent.

Dans un Togo où les citoyens en sont à chercher comment vont-ils pouvoir joindre les deux bouts les jours à venir sur fond de crise sanitaire, l’Etat n’a pas vocation à livrer des combats contre des moulins à vent. Les réels problèmes sont bien là : l’argent du contribuable que des criminels financiers n’ont de cesse de détourner. Mais ces choses sont traités en quantité négligeable chez les Gnassingbé.

En donnant ce vaudeville insoutenable où les militaires sont mis à contribution pour mieux jouer leurs rôles de farceurs, Faure Gnassingbé et sa clique passent tout benoitement à côté des nécessités qui occupent par les temps qui courent l’esprit des Togolais. Ce n’est pas le fait qu’Agbéyomé Kodjo se soit déclaré vainqueur d’une fantomatique élection qui les intéresse. Non plus que de savoir qui des deux prétendants a vraiment gagné les élections. Ils sont depuis longtemps désabusés par cette chose qui est si rigoureusement appliquée sous d’autres cieux et qu’on appelle la démocratie.

La dictature d’un système en déliquescence aidant. Les autorités, au lieu de s’aliéner l’esprit des citoyens, doivent plutôt s’attacher à l’organisation d’une politique pour une fois sociale. S’échiner à donner dans la politicaillerie, c’est faire preuve d’une incompétence de trop.

DKM

Source : Le Correcteur