Faure Gnassingbé (g) et Félix Tshisékédi à Kinshasa, RDC, Mars 2019 | Photo : DR/Le Correcteur

Le chef de l’Etat togolais, formait avec Joseph Kabila en RD Congo et Ali Bongo au Gabon, le trio de fils à papa qui ont succédé à leur père dans le fauteuil présidentiel. Depuis ce début d’année, Kabila a trouvé une porte de sortie originale en facilitant l’intronisation de Félix Tshisekédi.

Depuis lors, l’alternance à la Kabila fait son chemin dans les officines et beaucoup d’acteurs estiment que c’est le moindre mal s’il faut passer par là pour avoir la véritable alternance au sommet de l’Etat.

En fin de semaine dernière, Faure Gnassingbé a effectué « une visite de travail et d’amitié » à Kinshasa en RD Congo. Il s’est entretenu avec le désormais ancien Président Joseph Kabila et son successeur Félix Tshisekedi. « Les premières discussions que j’ai eues avec le Président Tshisekedi me confirment cette idée que les relations entre les deux pays ne sont pas nouvelles, elles vont se renforcer davantage», a déclaré le Président de la République togolaise avant de saluer les premiers pas de son homologue sur la scène diplomatique africaine et internationale. Et d’ajouter « J’ai beaucoup regretté de ne pas avoir pu être présent lors de la prestation de serment. Je m’étais promis de venir le féliciter de vive voix et saluer sa brillante élection ». Au pouvoir depuis 14 ans, Faure ne sait que féliciter des gens ayant réussi leur alternance.

S’agissant de la visite du vendredi 15 mars à Kinshasa, certains estiment que Faure Gnassingbé aurait profité pour mieux se renseigner sur le fond du deal qui a permis à Kabila de passer le témoin à Félix Tshisékédi au moment où plusieurs observateurs donnaient vainqueur Martin Fayulu pour le scrutin du 30 décembre 2018.

Dans le contexte actuel, le 4ème mandat de Faure Gnassingbé en 2020 vu le fiasco que constituent ses trois mandats passe très mal dans l’opinion. Comme Kabila, il ferait mieux de chercher aussi une porte de sortie honorable en 2020.

L’homme, c’est après tout sa dignité et son honneur.

Kokou Agbémébio

Source : Le Correcteur