FEG | Infog : 27avril.com

Le Togo est au cœur du scandale d’espionnage massif des opposants via le logiciel si on i s te. Pegasus, destiné normalement à lutter contre le terrorisme et la grande criminalité, Plus de 300 Togolais ont été ciblés par cette arme numérique, selon les révélations faites par le journal français « Le Monde ».

Réagissant à ce vaste scandale, le président du Parti des Togolais Nathaniel Olympio, ingénieur informaticien, spécialiste des systèmes de réseaux, affirme que chaque téléphone ciblé coûte 13 millions FCFA.

« Pegasus : Chaque téléphone espionné coûte 13 millions FCFA. Au total le Togo a dépensé en 5 ans 36 milliards pour surveiller des personnalités politiques et de la société civile », nous apprend le Président du Parti des Togolais.

S’il .faut ajouter le coût d’acquisition du logiciel qui est de l’ordre de 30 millions de dollars soit 15 milliards de FCFA selon, les informations, cela veut dire qu’en .5 ans, Faure Gnassingbé a dépensé 51 milliards FCFA pour espionner ses compatriotes, juste pour pouvoir garder dans le giron familial le fauteuil présidentiel qu’il avait hérité dans une rivière de sang en 2005.

Selon Nathaniel Olympio, en lieu et place de vouloir satisfaire un voyeurisme d’État, le gouvernement aurait pu utiliser cet argent pour améliorer le système de santé du pays. « Avec cette somme-là, on aurait pu construire un hôpital de référence », affirme-t-il.

Même triste constat du Coordonnateur du Front Citoyen .Togo Debout Professeur David Dossèh qui fait partie des 300 togolais espionnés par le régime. « Lorsqu’un régime « fort » détourne les et ressources d’un Pays pauvre très endetté (PPTE) pour satisfaire le voyeurisme, imaginez tout ce que le gouvernement togolais aurait pu financer à la place plus de 1000 écoles primaires, et des scanners dans toutes les préfectures », déplore-t-il.

Il se trouve que la préoccupation de Faure Gnassingbé et des chevaliers blancs qui l’entourent est ailleurs. Le développement du Togo et le bien-être, des populations sont les cadets de leurs soucis. Malheureusement.

Médard Amétépé

Source : Liberté N°3434 du Mercredi 28 Juillet 2021