victime de la violence de force covid-19
Photo : DR

Le corps sans vie d’un homme a été retrouvé au petit matin du 23 avril dans le quartier Adakpamé à Lomé. La victime, Dodji Koutwati, le visage ensanglanté avec des hématomes, l’œil droit complètement couvert de sang et de sable, a été vraisemblablement battue à mort les soldats de la Force anti-Covid.

Au moins trois indices pointent raisonnablement vers une nouvelle bavure des patrouilleurs « anti-covidiens » : 1) les traces de violence évidentes sur le corps de la victime, 2) les actes de barbaries et d’assassinats antérieurs similaires commis sur des citoyens par cette tristement célèbre Force anti-Covid du couple Faure Gnassingbé – Damehame Yark depuis de le début de l’instauration du couvre-feu, et 3) le fait que les seules personnes vivantes dans les rues de Lomé entre 20H et 6H sont les sauvages en treillis de ladite maudite Force mixte anti-covid.

Les proches de la victime et les habitants d’Adakpamé semblent aborder dans le même sens.

Le journaliste Isidore Kouwonou, qui s’est déplacé sur les lieux, a été fortement ébranlé par ce qu’il a vu et entendu. Il fait un récit troublant de sur sa page Facebook :

« Il était 5h55 min ce matin lorsque j’ai été réveillé par un coup de fil. A l’autre bout, j’entendais des pleurs, des lamentations et autres gémissements. La personne qui m’a appelé (un très cher ami à moi), m’a demandé de venir voir ce qui se passe dans son quartier. Lorsque je me suis rendu à Adakpamé, derrière le Centre de santé, j’ai vu le corps sans vie d’un homme étendu au sol, visage ensanglanté.

« Elle l’a tué, la patrouille l’a tué. Les soldats l’ont tué… », criaient les femmes et les jeunes autour du corps et dans tout le quartier. Dodzi, la quarantaine, était sorti la nuit, selon sa femme que je suis allé voir dans leur maison, pour faire ses besoins (ils n’ont pas de toilettes dans la maison et c’est dans une broussaille à l’intérieur d’une clôture abandonnée dans le quartier qu’ils font leurs besoins). Mais malheureusement, il s’était retrouvé nez à nez avec la patrouille. Il n’est pas sorti vivant de cette rencontre.

J’ai rencontré une femme désemparée, perdue, très affectée, qui parfois, prononce des mots dont elle-même ne comprenait même pas le sens. « Cherchez-moi mon mari ! », ne cessait-elle de crier. Mes larmes ont commencé par couler lorsque leur petite fille d’à peine 10 ans a demandé à son oncle : « Où est papa ? ».

J’ai rapidement quitté la maison, parce que mes larmes commençaient par mouiller mon bloc-notes dans lequel je prenais notes de tous ces événements. C’est insupportable, cette scène. Je me réserve de publier l’image du corps sans vie ici.

Quel crime Dodzi a-t-il commis pour être battu à mort ? Parce qu’il n’y a pas de toilettes dans leur maison ? Pourquoi battre à mort un innocent ? Un jour, nous rendrons compte de nos actes. »

La pandémie de Covid-19 a donné des alibis à plusieurs régimes totalitaires d’exercer plus de contrôle sur leurs populations. Le Togo n’y échappe pas. Déjà connu comme la deuxième dictature familiale la plus sanglante au monde, juste après celle du joufflu Kim Jong Un en Corée du Nord, le régime de Faure Gnassingbé étale maintenant plus que jamais ses tares à la place publique. Détesté par la grande majorité du peuple, ce régime de Faure se maintient au pouvoir à coup de fraudes électorales et à coup de force brute grace aux Forces Armées Togolaises, un « gang de rue » de sauvages en treillis à la solde des Gnassingbé. Le pauvre Dodji Koutwati vient rejoindre les autres Togolais morts des suites des actes de barbarie de ces animaux de la famille Gnassingbé payés pourtant par le contribuable

Ainsi va le Togo…

Papa Sow, 27avril.com

Mise à jour 24-04-2020 à 20H11