Nous avons tout dans notre pays pour améliorer notre cadre de vie, il suffit d’avoir une vision et une volonté manifeste de transformer le pays. L’état catastrophique dans lequel baigne nos marchés surtout le grand marché de Lomé, celui de Hedzranawoé et les marchés périphériques est plus que révoltant. Savoir que c’est en ces lieux que nos sœurs et frères travaillent, dépasse tout entendement. Savoir que c’est en ces lieux que les Togolais et les étrangers qui vivent dans notre pays vont faire les achats avec tout ce que cela comporte de maladies, de microbes, d’odeurs pestilentielles, d’aliments empoisonnés et avariés est inacceptable.

J’ose croire que ce pays est dirigé par des gens propres, élégants et soucieux d’un cadre de vie saint. J’ose croire que leurs domiciles sont propres, rangés, saints. Alors pourquoi laissent-ils nos marchés dans cet état désastreux, honteux, alors que des individus perçoivent des taxes tous les jours? Il y a une structure nommée EPAM qui a la gestion des marchés de la ville de Lomé et placée sous l’autorité du ministère de l’Administration terrible territoriale; que fait-elle exactement? Le marché de Hedzranawoé qui se trouve dans un état piteux est à quelques centaines de mètres de la Présidence et de l’Assemblée Nationale. C’est en plus le tronçon qu’emprunte souvent Faure Gnassingbé. Est-il au courant de ce désastre qui renvoie l’image d’un pays en déconfiture, totalement dans la boue?

Les marchés ne sont pas seulement fréquentés par les Togolais, mais aussi par des étrangers. Il faut écouter ce que disent ces derniers. Qui est fier de cette situation? Et pourtant nous avons les ressources ici pour changer le visage abîmé de ce pays! Dans plusieurs pays européens, on a eu recours aux roches pour tailler des pierres et paver les rues au temps des caravelles. Aujourd’hui ces pays continuent de le faire. Pourquoi ne feront nous pas la même chose pour nos rues secondaires, nos marchés, nos écoles, nos centres de santé? Au lieu de vendre les carrières aux étrangers, pourquoi ne mettons nous pas nos jeunes aux travail en exploitant ces carrières pour tailler des pierres et paver nos rues? Imaginez le nombre d’emplois qu’on pourrait créer dans ce pays avec un tel projet.

Vivement un jour. Mais en attendant, ceux qui ont la gestion de notre pays doivent mettre fin à cette situation de désastre total de nos marchés. Bonne journée.

Ferdinand Ayité / FB

Lire plus dans L’Alternative No.949 du 02 juillet 2021