Illustration : D

« Au terme des travaux de la commission, 35 permis ont été retirés à des chauffeurs indélicats portant à 1.105 le nombre de permis retirés depuis la réactivation par le ministre Amadou Koné de cette commission en décembre 2018. Parmi les sanctions, l’on enregistre 07 condamnations fermes, comprises entre 10 ans et plus, 04 compris entre 05 ans et 09 ans, 04 compris entre 01 an et 05 ans, 06 compris entre 06 mois et 11 mois, 01 compris entre 3 mois et 06 mois, et 03 compris entre 1 mois et 03 mois ». C’est l’extrait d’une note d’information publiée le 30 janvier dernier sur le portail du ministère ivoirien des Transports par la Commission spéciale de suspension et de retrait de permis de conduire.

Aux chauffeurs, les autorités reprochent « une méconnaissance du code de la route, l’imprudence, l’excès de vitesse, le défaut de maitrise, des raisons liées à l’état du véhicule, le non-respect des feux tricolores et le non-respect de la priorité ». Si l’Etat ivoirien entend faire sienne la poursuite « sans relâche » de la lutte contre l’incivisme et l’insécurité routière, ladite commission dit traiter des dossiers du genre avec toute la vigueur requise. Ainsi, pour le compte de l’année 2021, 570 dossiers ont été traités, avec près de 370 condamnations, et depuis la réactivation de la commission, 1.105 permis de conduire ont donc été sanctionnés. Suffisant pour rendre l’herbe ivoirienne plus verte que celle togolaise en matière de prévention routière ? On est tenté de répondre par l’affirmative, même si les rapports et recommandations annuels du ministère togolais de la Sécurité et de la protection civile n’ont rien à envier à ceux du ministère ivoirien. Là-bas comme ici, on pointe l’excès de vitesse, la non maîtrise des engins, les dépassements hasardeux, le non-respect du code de la route, le non-respect des feux tricolores, l’usage du téléphone portable au volant, la surcharge, le refus du respect de la priorité, la conduite en état d’ébriété.

On peut dire que les autorités togolaises sont allées plus loin dans leur volonté de sensibiliser les citoyens, elles qui demandent aujourd’hui à tous les passagers sur les motos à deux roues de porter un casque de protection. Reste à savoir si la mesure aura l’effet escompté. Le seul domaine où la Côte d’Ivoire semble damer le pion au Togo est la suspension et de retrait de permis de conduire. Cette mesure aura le don de freiner les ardeurs d’indélicats chauffeurs togolais qui n’ont jamais fait dans la dentelle. Vivement la suspension et le retrait de permis de conduire.

Source : Le Correcteur