Macky Sall (g) dans un centre de Santé flambant neuf, Sénégal, Mai 2021 | Photo : DR

On peut ne pas aimer l’homme, mais la politique de meilleur accès aux services de santé, ça connaît Macky Sall. Celui-ci venait d’inaugurer fin mai l’hôpital régional Amath-Dansokho de Kédougou, après plus de deux ans de travaux. De la réanimation à l’orthopédie en passant par la cardiologie, des spécialités qui n’étaient pas jusque-là prises en charge vont être mises en branle. « Il y avait une surcharge de travail. Donc l’ouverture de l’hôpital va nous permettre de respirer, parce que l’objectif premier, c’est la santé publique. Nous devons beaucoup plus œuvrer vers la prévention que la prise en charge », a expliqué le docteur Fodé Danfakha, tandis que son confrère le directeur Amadou Dieng se réjouit du matériel moderne installé : « Si on avance, on a la salle d’accouchement, juste en face vous avez le bloc opératoire de la maternité. C’est dix lits avec quatre blocs opératoires. Cela fait en tout cinq blocs opératoires pour l’hôpital. » Le manque de personnel reste l’équation à résoudre, mais déjà des spécialistes se recrutent pour la mise en place d’un personnel digne de ce nom.

Ça c’est le Sénégal de Macky qui n’a rien à voir avec le Togo de Faure Gnassingbé. Le premier arrivé au pouvoir en 2012, s’est attaché à faire du social son cheval de bataille, autant que faire se peut. En neuf ans de règne, le Sénégal a vu des infrastructures de haut vol pousser sous le magistère du successeur de Abdoulaye Wade. Le second, malgré ses 16 bonnes années cumulées au pouvoir, peine à doter son pays d’un seul hôpital. L’accès aux services de santé les plus élémentaires sont un luxe, le scanner un merle blanc, le tout dans une indifférence qui frise l’insulte de la personne des Togolais. On se demande le mal que les Togolais ont fait pour mériter autant de mépris de la part de dirigeants qui passent leur temps à se soigner ailleurs. Vivement le vrai développement.

Source : Le Correcteur