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Abdou Assouma, le calamiteux président du machin cour constitutionnelle de Faure Gnassingbé | Capture d’écran : DR

Depuis hier je me suis lancé dans une réflexion profonde quand j’ai entendu les déclarations du président de la Cour Constitutionnelle du Togo, lors de la cérémonie de prestation de serment du proclamé vainqueur de l’élection présidentielle du 22 février 2020. Normalement Abdou Assouma, président d’une Institution de la République pas des moindres, institution garant du respect de la Constitution Togolaise, devait être au dessus de la mêlée pour le poste qu’il occupe. Mais hélas ! J’ai été très éberlué.

Aujourd’hui, au terme de ma réflexion qui m’a pris toute la nuit, je me dois en tant que citoyen togolais, de rappeler au président de la Cour Constitutionnelle ce qui suit :

Quand des braqueurs et des éléments des forces de sécurité et de défense oppriment et surtout tuent impunément des innocents au Togo, citoyens qui ne réclament que leurs droits, pourquoi « forces ne reste-elle jamais à la loi ? »

Monsieur le président de la Cour Constitutionnelle, je vous ai suivi hier 3 mai 2020 avec enthousiaste et je me permets de vous demander pourquoi force n’a-t-elle pas été à la loi » pour qu’on connaîsse juste les auteurs de l’assassinat de ces adolescents :

Anselme SINANDARE, 12 ans
DOUTI SINANLINGUE, 21 ans
Joseph Kokou ZOUMEKEY dit « JOJO », 11 ans
Idrissou Moufidou, 12 ans !

Quelques enfants assassinés par le régime Faure/RPT-UNIR | Infog : 27avril.com

En 2005, vous étiez là, au même poste. La Constitution dont vous avez le rôle régalien d’assurer le respect, a été tripatouillée, toilettée, violentée, violée, dénaturée juste au besoin d’installer un fils à la place de son père. « Pourquoi Force n’a-t-elle pas été à la loi » pour que les auteurs, commanditaires, complices et bénéficiaires de ce que la Constitution elle-même qualifie de crime imprescriptible, soient poursuivis et punis conformément aux dispositions de la loi ? Et pourtant, au bas mot du chiffre, selon l’ONU, il y a eu plus de 500 morts ; les organisations de défense des droits de l’homme du Togo parlaient de plus de 1000 morts. Force n’a pas été à la loi pour connaître les auteurs de ce bain de sang.

Force doit-être à la loi ? Je suis d’accord. Maintenant qu’il me semble qu’avec ces quelques exemples, je vous ai rafraichi la mémoire, il faut que force soit à la loi pour que justice soit faite, parce que suite à vos propos du 03 mai, je me rends compte que nous sommes dans une République où tous les citoyens doivent être égaux devant la loi. A vous donc le devoir de le prouver en faisant de sorte que force soit à la loi, peu importe la nature et l’appartenance politique des auteurs, commanditaires, complices et bénéficiaires des crimes qui constituent des faits têtus dans l’histoire de notre pays.

Idelphonse AKPAKI